Shumba Camp
Un camp signé Wilderness, spécialistes de la conservation et de l'écotourisme en Afrique
Le sanctuaire de Kafue est réservé aux connaisseurs : d’abord parce que c’est l’une des meilleures zones d’Afrique pour observer les grands mammifères, ensuite parce que ses camps sont reculés.
Pour rallier Shumba Camp au début de la saison sèche, il faut parfois effectuer des segments en canoë : certaines zones, dans les plaines inondées, demeurent infranchissables en 4×4. Busanga se mérite. C’est pourquoi ce site extraordinaire reste préservé. Shumba Camp, invisible au premier coup d’œil, est tapi au fond d’une oasis hérissée de figuier-sycomores et de palmiers. La découverte du lodge est surprenante, car on ne s’attend pas à trouver un tel confort au bout des pistes : une immense terrasse en bois de palissandre, montée sur pilotis, domine les plaines où s’égaillent quelques gazelles. Matières nobles, mobilier aux lignes épurées, sculptures bakota du Gabon : la décoration est irréprochable, à la fois moderne et chaleureuse.
Autour du camp, les plaines se métamorphosent d’une heure à l’autre : dans le fraîcheur du matin, des brumes roses et bleues s’accrochent aux branches des figuiers-sycomores ; le soir, des arabesques vertes et opalescentes explosent sur la ligne d’horizon.
Le matin et le soir : ce sont aussi les meilleurs moments pour explorer les bras morts de la rivière Lufupa, qui coule à un jet de pierre du camp.
Les plaines inondées de Busanga sont l’un des seuls lieux au monde où l’on peut s’approcher des hippopotames à portée de main : une distance de quelques centimètres seulement… Certains d’entre eux, laissant un bouillonnement à la surface des eaux, n’hésitent pas à passer sous notre embarcation. Sur les rives de la Lufupa bordées de chiendent jaune canari, un troupeau d’éléphants s’avance pour boire, délogeant une harde de buffles taciturnes.
Face à cette nature immémoriale, on se sent à la fois minuscule et heureux…
